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Info Pousseurs • juin 2022
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De l'eau à la bouche...
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Lors de notre dernier voyage en avril nous avons été témoin de l’organisation des trois cantines gérées quotidiennement par les villageois de Djamoni, Djapak et Kona. Les cantines sont des maillons essentiels dans la chaîne éducative que nous essayons de mettre en place.
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Djamoni, préparation du repas
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Nous avons constaté depuis plusieurs années que nos belles maternelles et écoles primaires sont beaucoup plus fréquentées si les parents savent que l'enfant a un repas assuré le midi. Effet vertueux garanti : les enfant sont nourris et restent à l'école l’après-midi. Effet collatéral : les mamans sont alors libres de prendre part à une activité génératrice de revenus.
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Le maillon faible de notre chaîne
Mais la création d'une cantine est un gros challenge pour certains villages : l'eau est rare, souvent loin ou très difficile d'accès.
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Lors de ce voyage, nous avons visité ces trois cantines construites récemment. Nous avons constaté, un peu horrifiés, que pour un village comme Djapak, qui n'a pas d'eau, notre vertueuse cantine apportait un énorme travail supplémentaire aux mamans responsables de la cantine. Il faut en effet à peu près 500 litres d'eau par jour pour l'approvisionner : pour donner à boire aux enfants, laver les mains avant de déjeuner et pour faire la vaisselle..
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Djapak, avant la distribution du repas
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Et lorsque nous avons vu à Djapak, une femme descendre dans un trou, remplir péniblement une cuvette d'eau et remonter la colline en portant ce poids de 20 kg sur la tête, nous nous sommes dit que cela ne pouvait pas durer. Alors hop ! un plan eau a été mis en branle pour que cela cesse.
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Une expédition périlleuse à chaque voyage
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Facile à dire et pas toujours facile à faire ! Il y en effet autant de villages que de situations différentes. Il faut être créatif. Heureusement, Didier, notre chef de projet, et Augustin, notre responsable terrain là-bas ne manquent pas d'idées.
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Les solutions possibles : forage ou réservoir ?
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Exemple du village de Djamoni : il y a de l'eau, le spécialiste des forages nous l'assure. Un forage bénéficierait à la cantine bien sûr, mais aussi à tout le village. Il simplifierait le travail des femmes et aiderait à l'arrosage d'un jardin potager comme à Kona lorsqu'il sera créé. Par chance nous pouvons le faire près de l'école. L'implantation du forage à coté de l'école a la vertu de mettre l'école « au centre du village ». Si les enfants doivent aller chercher de l'eau pour le foyer, c'est à l'école qu'ils iront la chercher. De là à aller à l'école... il n'y a qu'un pas 😊 !
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Forage de Djamomi en construction, avec une base en briques solide et sécurisée pour que les enfants ne grimpent pas dessus. Une réserve de 5000 litres
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À l'heure où nous écrivons, ce forage est presque terminé. Et il sera à motricité solaire : plus besoin de pomper pour avoir de l'eau. Et croyez-moi, c'est un gros progrès car ce travail pouvait être épuisant également.
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La réserve d'eau
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Exemple du village de Djapak : dans ce village il n'y que des cailloux et pas d'eau du tout ou alors à 300m de profondeur 😱. Pas question de faire un forage. Alors notre ami Patrick crée un nouveau dicton : « Si l'eau ne vient pas à toi... tu vas la chercher ! » 😊 Nous avons donc implanté une citerne de 2000 litres d'eau et organisé un service du transport de l'eau à moto avec des bidons. Le système fonctionnera pendant l'année scolaire soulageant les mamans responsables de la pénible corvée d'eau.
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Prochaine épisode : résultats scolaires 2022 !
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Car c'est quand même le but ultime : que tous ces petits enfants aient une instruction de base afin d'affronter l'avenir le mieux armé possible.
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À venir dès que vous avons tous les résultats !
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En images « Le challenge de l'eau » un petit film de 2 min.
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... et ne manquez pas la fin où une petite de primaire, meilleure élève de la classe, lit un texte de remerciement.
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