SavaFabrik : un nouveau bailleur ou un début d’été plein de promesses !

C’est une belle histoire comme on les aime, quand une idée un peu utopique devient réalité. C’est aussi le résultat de plusieurs années de succès et d’échecs de réalisations impliquant les villageois ; d’expériences menées sur le terrain avec Didier et Augustin, nos amis togolais représentant coup de pousse dans la Région des Savanes.

L’école primaire de Djamoni, un nouveau village pour coup de pousse, s’est construite dernièrement. La routine pour nous ? Pas tant que cela cette fois-ci, car l’école a été construite en BTC (brique de terre compressée) avec l’aide de deux bailleurs : coup de pousse et… les villageois de Djamoni. Bien sûr les villages ont toujours aidé les entreprise locales, mais leur part ne représentait qu’à peu près 5% du coût total de l’opération. Dans le cas de Djamoni, l’apport des villageois s’est élevé à 40 % des coûts de fabrication !

Début du damage des sols

Ces coûts divisés presque par deux nous ont permis de réinvestir l’économie réalisée et faire plus… avec moins. Cela change tout pour nous dans l’équilibre financier.

La contrat SavaFabrik

Le contrat SavaFabrik repose sur un principe instauré depuis deux ans avec les villageois : « donnant – donnant ». En clair cela revient à dire : Vous voulez une école ? construisez-la !

Pour ce faire, il a fallu :

  • simplifier la construction tout en maintenant un niveau de qualité et de sécurité élevé ;
  • former des maçons parmi les villageois ;
  • créer et animer une organisation sous forme de brigades de travail.
L’école de Djamoni littéralement est sortie de terre !

Dans chaque village, une équipe, sous la responsabilité du chef du CVD*, se met en place. L’équipe est chargée d’organiser la corvée d’eau, la fouille (creusement pour les fondations), la collecte du gravier et le remblai. Cette participation villageoise est très importante. Bien sûr cela réduit le coût de construction mais, vertu primordiale pour l’avenir, cela participe aussi à l’appropriation des bâtiments par les villageois : ce ne sont pas seulement les Yovos ** qui les ont construits, mais eux aussi, qui ont mis la main à la pâte.

*comité du développement villageois
** nom familier pour désigner des blancs

Les latrines aussi sont construites en BTC

La préparation des fondations implique en général toute la population. Les constructions ne peuvent se faire que lorsque les hommes ne sont pas occupés par les travaux des champs. Les femmes sont impliquées également car il faut aller chercher l’eau, transporter les graviers, apporter les repas… Ce ne sont jamais les dernières, comme toujours en Afrique, à fournir leur part de travail.

Les femmes, toujours là, même pour les travaux les plus durs physiquement.

La BTC, une brique pas comme les autres

La brique de terre compressée dite « BTC » est une brique issue de l’utilisation de terre d’excavation (ou de recyclage) en l’espèce de la latérite. Elle est moins chère à produire (nécessite peu de ciment) et a aussi la vertu de moins conduire la chaleur. Les classes sont ainsi beaucoup plus confortables. Cerise sur le gâteau : la BTC participe au développement durable et son impact environnemental est très faible.

Fabrication d’une brique de terre compressée (BTC)

Répartition des tâches

Apport de coup de pousse :

  • la fabrication de la structure de base, dalle poteaux en béton et toiture est faite par un entrepreneur local qualifié ;
  • la formation des maçons villageois ;
  • la fournitures des outils :
  • l’encadrement.

Apport des villageois :

  • toute la préparation du chantier, fouille, recherche de latérite, concassage des pierres, etc.
  • la fabrication des BTC ;
  • le montage des murs en BTC par les maçons villageois.

SavaNana et le trail de Belle-Île

Le 19 septembre prochain, une vingtaine de coureurs courront sur les sentiers bellilois. Ces vaillants et généreux traileurs collecteront pour aider les jeunes Togolaises dans leur scolarité. Comment ? En finançant l’opération SavaNana. SavaNana est la fabrication et la distribution de serviettes hygiéniques lavables afin que les filles puissent aller à l’école tous les jours du mois. coup de pousse a pu faire parvenir à nos amis togolais le tissu spécial nécessaire à la fabrication de ces produits. Ils seront fabriqués au Togo et, si tout va bien, distribués à la rentrée à toutes les jeunes filles en âge d’avoir leur règles dans les écoles que coup de pousse sponsorise.

SavaNana ce sont des solutions pratiques mais c’est aussi des causeries avec filles et garçons pour les informer sur leur sexualité réciproque et que les garçons ne se moquent plus des filles par ignorance. Et c’est également une campagne de sensibilisation envers la direction et les professeurs. Tout un programme ! À coup de pousse, nous y croyons très fort et nous espérons que vous serez avec nous dans cette nouvelle campagne qui touche à l’éducation mais aussi à l’économie locale et au développement durable.

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À bientôt…

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1 commentaire

Altruisme au féminin | Mid&Plus · 7 janvier 2021 à 11 h 12 min

[…] Après plusieurs expériences dans le bénévolat, Florence en a eu « marre de donner à ceux qui ont déjà ». Depuis 6 ans, elle est engagée dans l’Association coup de pousse qui aide trois villages défavorisés au Togo à accéder à l’éducation. De la communication à la vice-présidence, elle a déjà quinze voyages sur place à son actif. Puis à la lecture d’un article dans Jeune Afrique, Florence apprend que les jeunes filles africaines ne vont pas à l’école quand elles ont leurs règles… « C’est ahurissant ! Elles n’ont pas de sous-vêtements, c’est le système D et elles subissent les moqueries des garçons quand elles sont tâchées ! » Alors pour permettre aux jeunes Togolaises d’aller à l’école tous les jours du mois, Florence a une idée de génie : fournir des serviettes hygiéniques lavables. Elle trouve le financement de son nouveau projet qu’elle baptise SavaNana et envoie au Togo un stock de tissu imperméable (le PUL). Les serviettes sont fabriquées sur place par des couturières locales et des packs sont déjà distribués aux jeunes collégiennes. Avec un programme de sensibilisation sur l’éducation sexuelle auprès des enseignants, des filles et des… garçons. « Cela fait une différence de donner de son temps et de son énergie à ceux qui n’ont rien. C’est de l’altruisme peut-être, mais cela peut paraître égoïste, cela me donne une énorme satisfaction. » Association coup de pousse […]

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